Le jeu ciné FRCD - 20e édition
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Classement général
Règlement
F.A.Q.
Mise en bouche

La semaine est maintenant close, place aux réponses et au classement...
Question 1 : Quel film ?
Réponse : Le boucher, Claude Chabrol, 1970.
Proposé par Xtof
Souvenir d'enfance : télévision le soir, la gentille institutrice emmène ses élèves en excursion, c'est l'heure du déjeuner ; miam miam, la jolie tartine que voilà ! Mais qu'est-ce donc que ce liquide rougeâtre qui tombe sur le beurre ? Du sang ! Hurlements divers (quels gueulards ces enfants quand même..., quelqu'un peut-il me dire à quoi ils servent réellement ?), raccord sur le visage ensanglanté de la victime en surplomb. C'est le glas du film pour moi, au dodo le petit garçon ! Il me faudra quelques années avant d'avoir le fin mot de l'histoire ; le boucher n'était pas qu'un gentil gars fruste et un peu empoté mais le réceptacle de désirs inavouables venus des tréfonds (bonjour les grottes !), une Bête finalement si humaine qu'à la conclusion il restera comme un goût de sang dans la bouche. Dans le genre épuré, un Chabrol majeur, indémodable comme du Yves-Saint-Laurent.
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 2 : Quel film ?
Réponse : Denise au téléphone (Denise calls up), Hal Salwen, 1995.
Proposé par Fred Loukass
Un film insensé où les personnages du film ne se rencontrent quasiment pas et passent leur temps... au téléphone ! Scénario incroyable, humour noir et un pessimisme qui ne laisse (presque) aucune place à l'espoir !
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 3 : Quel film ?
Réponse : Capitaine Kronos: tueur de vampires (Kronos), Brian Clemens, 1973.
Proposé par Mister Zob
C’était notre clin d’œil au regretté créateur du jeu qui aura largement contribué à transformer, chez moi, une passion déjà dévorante en véritable drogue douce. Ce film de Brian Clemens (créateur de la série « Chapeau melon et bottes de cuir ») est, en outre, une des plus plaisantes réussites de la Hammer, à la fois résolument moderne et empreint d’un certain classicisme. Et puis, il y a la divine Caroline Munro...
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 4 : Quel film ?
Réponse : Christine, John Carpenter, 1983.
Proposé par Mister Zob
Quand Carpenter décide d’adapter Stephen King, on a le droit d’être émoustillé ! Et il faut admettre qu’on n’est pas déçu. Big John, qui reconnaît pourtant ne pas s’être investi à fond dans ce projet, nous offre un grand film sur les adolescents et leur sexualité envahissante. Sans être aussi époustouflante que sur certaines autres de ses œuvres, la mise en images de Carpenter est admirable (il suffit de voir la tension qu’il parvient à créer simplement en filmant un objet inerte !). Quant à la bande originale, c’est une de ses meilleures partitions et elle bénéficie en outre du renfort de quelques perles du rock’n’roll.
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 5 : Quel film ?
Réponse : Monsieur Verdoux, Charlie Chaplin, 1947.
Proposé par Fred Loukass
Un Chaplin noir, très noir où ce dernier incarne un Landru prêt à épouser puis assassiner de riches vieilles dames afin de subvenir aux besoins de sa femme et son fils. La critique de la société de l'époque ne plut pas à tous et il fut même censuré dans de nombreuses villes américaines. Un des derniers chef d'œuvre DU génie du cinéma.
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 6 : Quel film ?
Réponse : L'homme au masque de cire (House of wax), André De Toth, 1953.
Proposé par Fred Loukass
Un terrifiant et sadique remake d'un film de Michael Curtiz (et que je trouve bien supérieur à l'original) ! Merveilleusement lugubre (j'en ai encore les chocottes !), le film était parfois projeté sur Paris en relief !
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 7 : Quel film ?
Réponse : Martin et Léa, Alain Cavalier, 1979.
Proposé par Xtof
Pas revu depuis des lustres, « Martin et Léa » d'Alain Cavalier laisse un souvenir parfait, celui d'un film qui choisit toujours la bonne distance de son sujet - une histoire d'amour pas trop banale où la femme serait plus ou moins maquerelle. Il est vrai que le souvenir s'est fixé sur les deux scènes de fin - a-t-on filmé de façon aussi belle un vrai couple (Isabelle Ho et Xavier Saint-Macary) que dans ces deux scènes-là ? Définition possible : « Martin et Léa » serait le film que Truffaut a raté toute sa vie - l'enregistrement vibrant d'un amour sans mièvrerie, sans romanesque d'emprunt, ni citation désarmante. On ajoutera que Cavalier est certainement le plus grand cinéaste français de l'empathie, ce sentiment fin et complexe que n'auront su traiter ni Renoir, ni Pialat - malgré leurs fortunes diverses. Pour s'en convaincre, foncer (encore !) voir « Le plein de super » dont la ressortie n'est pas un mince événement. On peut aussi guetter les rares diffusions des admirables Portraits d'ouvrières que Cavalier a fait sous ce titre. L'humilité finit toujours par payer - enfin, on veut bien le croire !
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 8 : Quel film ?
Réponse : Le couteau dans l'eau (Nóz w wodzie), Roman Polanski, 1962.
Proposé par Mister Zob
Dès son premier long métrage, Polanski fait preuve d’une maîtrise étonnante. Le film est un huis-clos toujours sur la corde raide, construit comme une vraie bombe à retardement dont chacun des trois personnages semble être le détonateur.
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Question 9 : Quel film ?
Réponse : En quatrième vitesse (Kiss me deadly), Robert Aldrich, 1955.
Proposé par Xtof
Cité récemment par Godard dans son beau/agaçant « Notre musique », « Kiss me deadly » de Robert Aldrich résiste à tout - même à une attaque nucléaire, serait-on tenté d'ajouter. Ce ballet de sombres malfrats sur fond de boîte à malices et de blondes torturées tord le genre dès sa première scène où une belle éplorée - Cloris Leachman, inoubliable en deux minutes - promet par ses mystères un avenir de catastrophes à Ralph Meeker, incarnation très perturbée du peu palpitant Mike Hammer. Un générique qui défile à l'envers, un meurtre en hors-champ plus qu'évocateur (les jambes de la question) et la machine s'emballe, justifiant presque son ignoble titre français auquel notre goût d'esthète décadent ne peut décidément se faire. On taira les multiples rebondissements, mais sachez que l'Apocalypse approche en quatrième vitesse (gosh, je l'ai écrit !). Terminons sur la réplique-culte du film, le fameux "Vavavouuuum !!!" de Nick, le gentil garagiste qui risque de ne pas faire de vieux os. Décidément, ce film tue.
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Question 10 : Quel film ?
Réponse : Allô, brigade spéciale (Experiment in terror), Blake Edwards, 1962.
Proposé par Mister Zob
Pas forcément facile de reconnaître Stefanie Powers (Jennifer Hart whohoho !) sur l’image de la question... Ce film méconnu (la faute sans doute à un titre français ridicule alors que le titre d’origine lui va si bien) mérite pourtant franchement le détour. Le grand Blake Edwards abandonne un instant les comédies burlesques dont il a le secret pour nous offrir un suspense épatant ! Une ambiance à découper au couteau, un noir et blanc à tomber par terre, des acteurs (Glenn Ford et Lee Remick en tête) impeccables, ... c’est bien simple on se croirait dans un Hitchcock qui aurait été photographié par un jeune Mario Bava !
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Question 11 : Quel film ?
Réponse : Eyes wide shut, Stanley Kubrick, 1999.
Proposé par Xtof
« Rien qu'un rêve », sublime nouvelle d'Arthur Schnitzler sur le couple et ses périls, obséda plusieurs décennies Stanley Kubrick avant qu'il ne passe le cap et n'en fasse « Eyes wide shut ». N'en déplaise au débectant Frédéric Raphaël son co-scénariste, on peut penser que le canevas schnitzlérien est supérieur à la mise en image cadenassée qui en a été tirée. Ainsi la grande scène de rêve où Albertine (ooooh, le joli prénom proustien !) raconte à Fridolin (aaach, le surprenant prénom austro-hongrois !) qu'elle a assisté à son supplice est transformée en un banal compte-rendu de coucherie ânonné par une Kidman minaudière et insupportable comme jamais. Autre grief : le personnage de Sydney Pollack inventé semble-t-il pour tirer les ficelles, alors que l'identité du cadavre (indice 1) restait jusqu'au bout sujet à caution dans le livre. Passons comme un songe sur la dernière réplique d'un ridicule à peu près total. Pourquoi « Eyes wide shut », alors ? Parce que Tom Cruise compose en creux un surprenant portrait d'homme à la recherche de sa queue - qui se cache, on le sait bien, sous les jupes des filles -, parce que rien n'est plus cinégénique qu'un masque, parce que le New York de studio vaut le Vienne de jadis, parce que - pour finir- « Eyes wide shut » est l'un des plus beaux titres qu'un film puisse rêver.
Question (3 points) : (1)Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 12 : Quel film ?
Réponse : Le géant de fer (The iron giant), Brad Bird, 1999.
Proposé par Fred Loukass
Un dessin animé passionnant et intelligent, qui n'avait hélas pas marché en salles ! C'est quand même autre chose que leurs conneries de dessins animés japonais ;-)
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 13 : Quel film ?
Réponse : Conversation secrète (The conversation), Francis Ford Coppola, 1974.
Proposé par Mister Zob
C’est un de mes films préférés de papa Coppola : du très bon cinoche écrit et mis en boîte par un grand cinéaste alors en état de grâce et brillamment interprété par un casting aux petits oignons. Et comme je suis en plus très client de films ‘paranoïaques’, c’est vraiment du bonheur !
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Question 14 : Quel film ?
Réponse : Bowfinger, roi d'Hollywood (Bowfinger), Frank Oz, 1999.
Proposé par Fred Loukass
Une des comédies les plus hilarantes de ces dernières années ! Eddie Murphy au cabotinage à mourir de rire dans un double rôle, Steve Martin impeccable comme toujours, et une dizaine de seconds rôles à peu près tous allumés (la palme revenant à Christine Baranski et à Heather Graham en starlette nymphomane). Comme dirait un contributeur perspicace de l'IMDb : "A great comedy for people who love the movies" ! C'est tellement vrai !
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :
Question 15 : Quel film ?
Réponse : Le tombeau Hindou (Das indische Grabmal), Fritz Lang, 1959.
Proposé par Xtof
Qu'attendre de Fritz Lang, vieux cinéaste passé par le muet, l'expressionnisme politiquement chargé et revenu avec pertes et fracas de la forme classique du Grand Hollywood ? De purs plaisirs d'enfant : « Le tigre du Bengale » et « Le tombeau Hindou ». Dans une Inde de pacotille, complots politiques et amours interdites se télescopent en un bariolage étonnant de cruauté et de beaux sentiments. Un Européen bon teint se transforme en une bête fauve, une danseuse sacrée devient femme et affronte les serpents, un Prince aveuglé par la passion retrouve la raison et se retire dans la forêt. De ces merveilles dépréciées au profit d'autres films plus "nobles" (comme « M » ou « Fury »), on retiendra la terreur qu'ils nous ont inspiré enfant avec ces hordes de lépreux, ces supplices épouvantables, la terrible attente entre le premier et le second - je sens encore le souffle de la tempête - et le plaisir renouvelé qu'ils nous procureront toujours. Tirée d'une légende mahométane joliment transposée, la petite araignée n'aura pas tissé sa toile pour rien.
Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) :


Notes et indications
  1. [Question 11] Ce texte n'est extrait ni du scénario, ni du dialogue du film à trouver.


Scores
1Buñuel se escribe con Ñ38
2Les Idiots fondue ski32
3Les Valseuses29
4La Ligue des Gentlemen au clair de lune28
5Sissi & the Atomic Asian Rollmops26
6Gray Men25
7ÉLiasz_22
7Ga Bu Zo Meu22
9Hache et Fer21
10Mi nombre es Legión19
11meaT CAB11
12Pétunia la reine du cinéma et ses lapins nains10
13Loose Team8
14Rox et Rookies7
15Sherry & Chase (ex - Team ABC)6
16Les Fous du Volant5
17Carlito Brigante3
17Cuisine et dépendances3
17Domicile Conjugal3
17Filipe3
21Vincent Lefèvre1
22AQ0

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