Semaine 12

Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4 Semaine 5 Semaine 6 Semaine 7 Semaine 8 Semaine 9 Semaine 10 Semaine 11 Semaine 12 Classement général Règlement F.A.Q. C'est l'heure de changer les draps... La semaine est maintenant close, place aux réponses et au classement... Question 1 : Quel film ? Réponse : Fureur apache (Ulzana's raid), Robert Aldrich, 1972. Proposé par Mister Zob Encore un Aldrich qui fait pas rigoler... Très sombre et particulièrement violent, ce magnifique western fut considéré comme raciste par les pauvres d'esprit, lors de sa sortie. Pourtant le film confronte superbement le comportement barbare, mais dicté par leur culture et leurs croyances, des indiens et celui du peuple soi-disant "civilisé" qui, plutôt qu'essayer de comprendre "l'ennemi", se nourrit des actes violents de l'autre, afin de justifier sa haine et de libérer ses propres instincts sanguinaires. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 2 : Quel film ? Réponse : C'était demain (Time after time), Nicholas Meyer, 1979. Proposé par Fred Loukass Ahhh la rencontre de Jack l'éventreur et H.G. Wells !!!!!! Ah ce grand prix du défunt festival d'Avoriaz !!!!!! Ah ce duel Malcolm McDowell / David Warner (tout simplement grandiose) ! Le premier film de Nicholas Meyer qui n'a cessé de décevoir par la suite ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 3 : Quel film ? Réponse : L'intendant Sansho (Sanshô dayû), Kenji Mizoguchi, 1954. Proposé par Xtof Sombre histoire de barbarie et d’humanité au temps du Japon médiéval, « L’intendant Sansho » est un film inspoilable. Vous ne saurez donc pas qui fait blurb blurb à l’image de la question et quel sort on réserve à l’homme de l’indice 2. Vous ne saurez rien et vous irez voir le film car on ne peut pas aimer le cinéma et ne jamais avoir vu « L’intendant Sansho » (ton péremptoire). Prévoir pour la première vision une réserve de Kleenex, le film étant d’une violence d’actions et d’affects qui peut laisser pantelant. Il y a quelques années, sur la foi d’une interview, je me suis mis à estimer les frères Dardenne - dont le cinéma catho de gauche m’en touche pourtant l’une sans me faire vibrer l’autre. L’un des deux révélait qu’avant de commencer un tournage il revoyait toujours « L’intendant Sansho », l’un de ses films préférés. Devant une telle preuve de goût, que faire d’autre sinon s’incliner ? Au dessus de tout. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 4 : Quel film ? Réponse : Cette nuit, je m'incarnerai dans ton cadavre (Esta noite encarnarei no teu cadáver), José Mojica Marins, 1967. Proposé par Fred Loukass Le premier film où apparaissait Zé (« À minuit je possèderai ton âme »), véritable pourriture démoniaque, m'avait complètement gonflé ! J'ai donc regardé le 2ème opus sans grande conviction... Et stupéfaction, le film après une première heure classique devient un véritable délire en couleurs où le "héros" est pris au piège en enfer ! Coloré, sadique, angoissant... et kitschissime ! Le pied ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 5 : Quel film ? Réponse : Hollywood Boulevard, Joe Dante & Allan Arkush, 1976. Proposé par Mister Zob Le « Sunset Blvd. » du pauvre ! :-) À l'instar de son ainé, ce film est une vraie déclaration d'amour au cinéma !!! Joe Dante, acoquiné pour l'occasion avec Allan Arkush, nous pond encore une perle dont il a le secret ! Et comme si ça ne suffisait pas, Paul Bartel est dans le coup, presque dans son propre rôle ! Pillant et détournant d'autres productions Corman (vous aurez reconnu un bolide de « Death race 2000 » sur l'indice 1), le scénario est du grand n'importe quoi... mais c'est mis en boîte avec une telle sincérité, un tel enthousiasme et avec tellement de malice, que ça en est jouissif !!! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 6 : Quel film ? Réponse : Dans la peau d'une blonde (Switch), Blake Edwards, 1991. Proposé par Fred Loukass Blake Edwards, le grand oublié de la session (si ce n'est un sombre polar réalisé à ses débuts :-)) ! Il fallait remédier à ça ! Alors plutôt que de proposer une des sempiternelles « Panthère rose », voici « Switch » avec son Ellen Barkin d'une stupéfiante vulgarité mais pour qui j'ai eu le coup de foudre à la vision de ce film, sa Jobeth Williams mère de famille sympa dans « Poltergeist » et que tout le monde a pris pour Angelica Huston et la splendide Lorraine Bracco lesbienne de luxe (et pas Debra Winger) ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 7 : Quel film ? Réponse : La vie privée de Sherlock Holmes (The private life of Sherlock Holmes), Billy Wilder, 1970. Proposé par Mister Zob Un de mes films de chevet... Quelle œuvre incroyable ! Tout le génie et la finesse de Wilder sont dans ce bijou. Merveilleux mélange d'à peu près tous les genres cinématographiques connus, on y retrouve également à peu près toutes les qualités qu'on peut rêver de voir dans un film ! Dans un style à la fois classique et irrévérencieux, Wilder nous offre une histoire digne de son mythique héros. Intelligent, drôle, léger, grave, tendre, poignant, mystérieux, ... le film est tout simplement beau. Jongler avec tout ça sans jamais commettre de faux pas, c'est tout le génie de Wilder et c'est absolument magique à regarder. Pour la question, j'ai choisi un extrait sonore car la musique de Miklós Rózsa est une fois de plus fabuleuse et écouter Robert Stephens et Colin Blakely (ou encore ce cher Christopher Lee) dans leur langue maternelle ajoute toujours pour moi au plaisir, déjà immense, des images. Bref, à mes yeux, une œuvre quasi parfaite... et pourtant je donnerais très très cher pour la voir dans sa version intégrale, telle que Wilder l'avait imaginée. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 8 : Quel film ? Réponse : L'emploi (Il posto), Ermanno Olmi, 1961. Proposé par Xtof Avant toute chose, éclaircissons un mystère noir comme mon âme : le critique à chapeau, c’était André S. Labarthe (que Dieu sauve la Reine et les bibliothèques !). Quoi d’autre ? Petit film qui ne fait pas de bruit, « L’emploi » d’Ermanno Olmi laisse une impression extrêmement forte – en tout cas sur ma personne un rien fatiguée. Et si la vie se passait comme dans ce film ? Et si la vie, c’était l’Italie triste des matins gris, des villes industrielles pas spécialement belles où d’énormes entreprises modelées sur les administrations de Kafka embauchent à l’issue de concours simples comme bonjour de jeunes hommes sans qualités qui vont s’étioler à devenir huissiers ou pire encore ? Et si la vie, c’était une fête de Nouvel An passée au milieu d’inconnus, s’endormir dans un train de banlieue à quai, sourire à une jolie candidate au prénom français ? Et si la vie, c’était le cinéma d’Olmi mince comme un roseau mais d’une vigueur faite pour durer autant que les piles d’un lapin mécanique ? Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 9 : Quel film ? Réponse : Il était une fois dans l'Ouest (C'era una volta il West), Sergio Leone, 1968. Proposé par Fred Loukass Le dernier des monstrueux oublis du jeu FRCD ! Le plus célèbre des westerns spaghettis ! Et là encore, comme pour « 2001 », comment mettre une image de ce film (et je ne vous parle même pas de la musique) qui ne serait pas reconnaissable tout de suite ? Sauf que là, ça n'a pas marché, tout le monde (ou presque) a trouvé du 1er coup ! C'est un vrai bonheur, en tout cas, que de se le refaire en DVD ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 10 : Quel film ? Réponse : Faust, F.W. Murnau, 1926. Proposé par Mister Zob Ce somptueux Murnau n'a pas été proposé depuis une éternité... alors qu'on a eu droit 5 fois à « Nosferatu » (que je trouve bien moins intéressant) lors des 10 dernières sessions ! Une fois de plus Murnau nous éblouit par sa maîtrise technique et ses choix artistiques brassant de multiples influences (romantisme, expressionisme, ...). Cependant, de par les nombreuses prises, l'utilisation de plusieurs caméras, l'existence de plusieurs montages "officiels", le film souffre d'un réel manque d'unité et peut parfois apparaître comme une succession de séquences audacieuses et inventives, mais pas forcément cohérentes. Malgré tout, et l'histoire aidant, le résultat demeure bigrement impressionnant ! Et puis bon... mettre une question avec des nichons qui soit un Murnau, c'était trop tentant !!! :-) Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 11 : Quel film ? Réponse : Salo ou les 120 journées de Sodome (Salò o le 120 giornate di Sodoma), Pier Paolo Pasolini, 1976. Proposé par Fred Loukass Le film le plus atroce, le plus abominable de l'histoire du cinéma ! Un choc qui vous laisse des séquelles à jamais ! À l'opposé total de sa trilogie de la vie, pleine de vie (c'est logique) et de truculence (en particulier, « Le Décaméron »), « Salo » est sans espoir et d'une noirceur inégalée ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 12 : Quel film ? Réponse : La chute de la maison Usher, Jean Epstein, 1928. Proposé par Mister Zob Un de mes plus grosses claques de cinéphile ! Quelle ambiance hallucinante !!! Et puis quelles images, quelle audace technique ! Des travellings de fou au ras du sol, des ralentis, des images superposées voire démultipliées, ... tout ça parfaitement maîtrisé et -surtout- utilisé avec à-propos. En plus, l'acteur principal (Jean Debucourt, cf. question) semble littéralement habité par le rôle. Enfin, les éléments de plusieurs histoires d'Edgar Poe achèvent d'envoûter le spectateur. Au final, une œuvre incroyable, fascinante et indispensable. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 13 : Quel film ? Réponse : L'étrange monsieur Victor, Jean Grémillon, 1937. Proposé par Xtof « L’étrange Monsieur Victor » est un film qui joue avec les clichés. Vous aimez les bagnards évadés, les notables pas très nets, les femmes à la vertu infaillible qui chancellent sous le désir, les femmes fatales pas si salopes que ça, les remords qui tempêtent sous les crânes ? Ça tombe bien, « L’étrange Monsieur Victor » vous propose un choix de toutes ces joyeusetés étrangement assemblées dans un climat de pragmatisme moral absolument surprenant. Quelle est la pire ordure du film de Grémillon, au final ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que Raimu - acteur si souvent cabotin - est dirigé de main de maître et qu’il trouve dans ce Monsieur Victor son meilleur rôle. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 14 : Quel film ? Réponse : Dites-lui que je l'aime, Claude Miller, 1977. Proposé par Fred Loukass Terrible, un film terrible ! La passion dévastatrice d'un homme (Depardieu, gigantesque) pour une jeune femme (Laffin, fragile), passion qui va provoquer violence et mort autour de lui ! Tirée d'un roman de Patricia Highsmith, c'est mon film préféré de Claude Miller et un de mes films français préférés tout court ! La fin du film est à l'image du mal qui ronge le héros du film : déchirante ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 15 : Quel film ? Réponse : Bloody bird (Deliria), Michele Soavi, 1987. Proposé par Mister Zob Mon Soavi préféré, oui, devant « Dellamorte Dellamore » ! Le petit-fils spirituel de Mario Bava (via Dario Argento) affirme ici clairement son talent et rend un digne hommage à ses deux illustres prédécesseurs. Sanglant, baroque et rythmé comme du Argento, le film est également habité d'une poésie visuelle directement héritée de Super Mario. Et comme en plus le petit Michele a du talent, le tout est très cohérent et reste plutôt personnel. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 16 : Quel film ? Réponse : Profils paysans: l'approche, Raymond Depardon, 2001. Proposé par Xtof « Profils paysans » de Depardon est presque autant contenu dans son titre que dans son sous-titre : « L’approche ». Avec un mélange curieux d’empathie et d’ironie parfois méchante, Depardon filme ces vieux paysans comme les survivants d’un monde mort. La première séquence le montre prendre contact avec une très vieille femme tremblante, en off il explique que la conversation en patois est un moyen de se faire accepter. Depardon cinéaste animalier ? On y pense parfois aux détours d’un marchandage de bétail et surtout lors de la scène où une famille de paysans aux trognes invraisemblables se fait filmer dans sa cuisine, la mère ne cessant de tourner et retourner le même quartier de pomme de la tarte qu’elle prépare, alors qu’en arrière-plan sur la cuisinière des chaussettes sont en train de sécher. Dans ce passage très désagréable, on a l’impression que Depardon fait son « Affreux, sales et paysans ». Peut-être une façon d’offrir un contrepoint à ce qui va venir : la mort d’un vieil homme seul qui n’aura cessé de travailler sa vie durant. De la séquence admirable me reste le plan de trois de ses amis, aussi âgés que lui, pris de profils, tenant debout on ne sait comment, alors que le pasteur prononce son oraison funèbre. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : (1) Indice 2 (1 point) : Question 17 : Quel film ? Réponse : Requiem pour un massacre (Idi i smotri), Elem Klimov, 1985. Proposé par Mister Zob Pas un vrai film "de" guerre, mais un des tous meilleurs films sur la guerre. Pas de récit romancé, pour cette œuvre sombre et sans concession, seulement une succession de séquences bouleversantes ou traumatisantes, avec quelques rares (et d'autant plus douloureux) moments de lumière (Glasha dansant sous la pluie, cf. question). L'ensemble peut sembler manquer un peu de fluidité, la mise en scène peut parfois dérouter... pourtant, avec le recul, le film est d'une cohérence et d'une maîtrise impressionnantes. Rarement on aura mis aussi bien en évidence l'horreur absolue de la guerre qu'en racontant l'épopée cauchemardesque de cet adolescent biélorusse. Une œuvre lyrique et dévastatrice, dont la plupart des images sont irrémédiablement gravées dans ma mémoire. Incontournable. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 18 : Quel film ? Réponse : Link, Richard Franklin, 1986. Proposé par Fred Loukass Sympa de revoir ce bon film à suspense qui méritait bien son grand prix du festival d'Avoriaz... Mais qui se l'était fait voler par « Dream lover », sinistre ratage d'Alan J.Pakula. Une musique tonitruante de Jerry Goldsmith comme je les aime, une actrice excellente un peu oubliée (Elizabeth Shue) et une poignée de singes inquiétants et voyeurs ! Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 19 : Quel film ? Réponse : Meurtre par décret (Murder by decree), Bob Clark, 1979. Proposé par Mister Zob Un scénario habile qui mêle le plus légendaire enquêteur et le plus célèbre assassin britanniques, un Londres superbement restitué, un casting de rêve (Plummer, Mason, Hemmings, Sutherland, Bujold, Gielgud) pour un excellent film, sans prétentions, de Bob Clark. Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Question 20 : Quel film ? Réponse : Le kid (The kid), Charlie Chaplin, 1921. Proposé par Fred Loukass Un Chaplin jamais proposé au jeu avec une image christique aussi brève que surprenante ! Il est toujours bon de terminer une session du jeu par un Chaplin, afin de passer pour une équipe qui a du goût ! :-) Question (3 points) : Indice 1 (2 points) : Indice 2 (1 point) : Notes et indications [Question 16, indice 1] Photo de tournage. Le film cherché est en couleur. Scores 1 La Ligue des Gentlemen au clair de lune 38 2 Buñuel se escribe con Ñ 36 3 Les Idiots fondue ski 34 4 Mi nombre es Legión 26 5 Les Valseuses 21 6 Akatowek 17 6 ÉLiasz_ 17 8 Ga Bu Zo Meu 16 9 Hache et Fer 15 10 Pétunia la reine du cinéma et ses lapins nains 14 11 Loose Team 9 12 Carlito Brigante 6 13 Vincent Lefèvre 1 14 Domicile Conjugal 0 14 meaT CAB 0 Pour voir le détail des scores, cliquez ici.

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